La mort d’un parent prive l’enfant de sa protection naturelle…
…néanmoins tout doit être mis en oeuvre pour que sa vie qui commence n’en soit pas trop bouleversée.
Un enfant va devoir vivre son deuil, quel que soit son âge et qu’elle que soit la perte qu’il a subie, père, mère, grands-parents, frère ou sœur ou tout autre proche. Il est capital, sauf s’il le refuse ou en cas d’empêchement majeur, que l’enfant puisse participer au rituel des obsèques en partageant l’émotion familiale. Cette démarche donne à la mort sa réalité.
Les réactions normales à un décès ne doivent pas déconcerter les proches de l’enfant.
La peur de perdre son propre bien-être, de ne pas savoir qui s’occupera de lui, peur que l’autre parent ne meure ou que lui-même ne disparaisse. La tristesse ou la colère, un sentiment d’insécurité mais aussi le déni sous forme d’indifférence, en adoptant un comportement qualifié « d’égoïste ». Il est évident que ces réactions varient selon l’âge de l’enfant.
Il est nécessaire de lutter contre le sentiment très fréquent de culpabilité. L’enfant peut avoir des regrets ou des remords, se croire responsable et chercher à se rassurer par des questions répétées. Les livres peuvent être une très bonne source d’information et d’éducation. Ils permettent d’aborder simplement des problèmes difficiles à évoquer en aidant les adultes inquiets de ne pas « savoir ce qu’il faut dire ».
La communication avec l’enfant doit le laisser libre de poser des questions et d’exprimer ses sentiments.
Habituellement, les enfants investissent la majeure partie de leurs émotions dans leur parents. La mort d’un parent prive l’enfant d’une grande partie de son besoin d’exprimer et de recevoir des marques de tendresse. Il doit pouvoir poser les questions même les plus dérangeantes en toute confiance.
Le plus important est d’entourer et de rassurer l’enfant. Ceci ne peut se réaliser que dans un climat de vérité qui permette de ne rien lui cacher. Il doit être sur qu’on ne le laissera jamais seul, qu’il continuera d’être aimé. Il doit être aidé dans les moments difficiles, le retour à l’école par exemple. Il peut avoir besoin de se consoler avec un animal familier qui peut être une grande source de réconfort.
Un enfant à des capacités pour survivre à l’épreuve… à condition qu’on lui dise la vérité, qu’on lui permette de poser des questions, qu’on lui donne la possibilité de dire ses sentiments à ceux qui l’entourent et qui pourront l’aider à entretenir le souvenir de l’être cher.
Cette plaquette a été rédigée avec le concours de Françoise Glorion, pédopsychiatre, ancienne présidente de JAMALV Paris Ile-de-France, administrateur de « Vivre son deuil », auteur d’un ouvrage publié par les éditions de la Martinère dans la collection « Il n’est jamais trop tard pour…vivre avec sa mort » (2002)
Les Maternelles : Orphelins : comment grandissent-ils ?
www.youtube.com/watch?v=no93hZDX5qo