La perte d’un parent âgé amène à la même souffrance et nécessite le même travail de deuil que dans toute autre circonstance.
Car plus le temps avançait, plus on se sentait invulnérable. La mort nous paraissait impossible pour celui qui vieillissait et que nous aimions.
« Je souffre tant d’avoir perdu ma mère/mon père ! »
Le chagrin est toujours plus grand même si l’âge ou les circonstances médicales laissaient penser qu’un décès était probable. Quand un parent décède, on se sent toujours orphelin et abandonné quel que soit son âge et le nôtre. Il est bon de trouver à qui en parler.
« J’ai l’impression d’avoir maintenant une nouvelle charge sur les épaules ! »
Devenir aîné(e) de la famille, se sentir responsable de l’historique de sa famille, peut rendre inquiet(e). C’est aussi aider à accepter son nouveau rôle et à accueillir cette nouvelle étape de développement.
« Qui va partager avec moi son souvenir ? »
Les cérémonies de commémoration (funérailles, dates anniversaires) sont riches du bonheur d’être ensemble (famille et amis) autour de la mémoire de l’être disparu, même si on est peu nombreux. Il faut profiter de ces temps très constructifs pour retisser des liens et faire vivre la mémoire de toute la famille à travers celle du défunt. Toutes ces occasions de commémorations inscrivent dans le cœur de chacun le parent disparu. Ainsi, il peut prendre sa place en tant qu' »ancêtre ».
« Comment vais-je vivre son héritage ? »
C’est vrai qu’il est difficile de ranger les affaires et de les disperser entre les héritiers tout comme il est parfois difficile de vivre l’héritage moral que le défunt nous lègue. Vivre ces moments peut être riche de sens si cela aide à retisser des liens et à partager la mémoire de l’être défunt.
« Ma mère/mon père reste seul désormais. Comment vais-je pouvoir l’aider, moi si loin, si âgé(e) ou malade ? »
Aider son autre parent survivant, lui-même bien en peine, n’est pas toujours facile. Si cela n’a pas été préparé, il est bon de permettre à tous (conjoint et enfants) d’exposer toutes les solutions possibles pour que la situation la plus adaptée puisse être trouvée en concertation.
Cette plaquette a été rédigée grâce au concours d‘Alain de Broca, président de « Vivre son Deuil Picardie », responsable du diplôme d’université « Deuils et endeuillées » de l’Université de Picardie-Amiens, et grâce aux participants de ces groupes. Alain de Broca est auteur de plusieurs ouvrages sur le thème du deuil et du développement :
- « Deuils et endeuillées » (2001)
- « Adieu Pitchoun » (1997)
- « Douleurs, Soins palliatifs, Deuils » (2002)
- « Développement de l’enfant » (2002)