Le deuil, un chemin en spirale
Le deuil est un événement de la vie auquel nous serons tous confrontés. Si certains parlent de « travail » de deuil, je préfère suivre le Dr Christophe Fauré, psychiatre, psychothérapeute, spécialiste de la fin de vie et du deuil, qui parle de « vivre » le deuil. Tel un chemin à parcourir, le deuil se vit émotionnellement, physiquement, socialement. Geneviève Manent, thérapeute et formatrice spécialisée dans l’approche corporelle, a modélisé le deuil à travers une spirale que je reprends ici pour m'en inspirer.
Sur notre chemin de vie, le décès d’un proche marque la rupture et le commencement du deuil. J'ai choisi d’indiquer en bleu, ce qui est universellement vécu lors d’un deuil. Le choc de l’annonce, le déni, la perte d’appétit ou de sommeil… C’est le tracé que nous serons tous amenés à emprunter…
La réalité du chemin auquel est confronté l’endeuillé est mentionnée en bordeau : elle évoque les difficultés rencontrées comme les dénivelés, les rivières, les détours ou les rochers à escalader.
La façon dont l’endeuillé va s’approprier le chemin est évoquée en rose. Il s’agit ici de vivre le chemin, de le ressentir intérieurement comme une initiation. Et c’est ce voyage qui rend le deuil si singulier. C’est bien lui qui rend les relations à soi et aux autres si complexes. De notre capacité à nous écouter, à identifier nos ressentis et nos émotions, à poser un mot dessus, dépendent cette appropriation et notre chemin de deuil.
Cette spirale peut également faire penser à un ressort où chaque boucle peut venir percuter l’autre et provoquer un rebond. C’est souple et cela semble infini, jusqu’à ce que l’on retrouve un nouvel équilibre… Ce ressort ou ces rebonds évoquent l’énergie ou les ressources dont chacun dispose pour cheminer.
Gardons confiance en nous, en nos capacités de résilience car, même si l’épreuve est rude, la vie nous apprend que nous sommes capables de la surmonter. Et nous pouvons choisir d’être accompagnés par des associations ou des professionnels dans ce chemin vers le nouvel équilibre qu’il nous conviendra de trouver.
Je terminerais par cette citation (attribuée à saint Augustin) :
« Avance sur ta route car elle n’existe que par ta marche. »
(texte proposé par notre bénévole Kristell J.)